Cette série de tableaux photographiques est un travail de recomposition de la »réalité » dans une approche que l’on pourrait qualifier de « cubiste », dans le sens où il aborde un sujet par le plus d’angles de vue possibles et d’aspects différents qui le composent: personnages, structures, matières, couleurs, objets, nature avec la plus grande liberté. Il trouve aussi un écho dans la peinture italienne par certains cotés de composition et de lumière. Le travail de Catherine Balet et de Stéphane Couturier ont été des déclencheurs et des modèles pour poursuivre ce travail.
Comme eux j’ applique un système de déconstruction du réel qui aboutit à une reconstruction picturale ou photographique, sans renoncer à la réalité, qui apparaît dans les compositions.
Les sujets sont choisis dans le quotidien, ce qui me relie à ma pratique de photographe de rue, mais les angles sont multipliés à la prise de vue de façon à capter le plus d’information.
Le travail consiste ensuite à recomposer numériquement une image qui ne peut exister que mentalement.
Un jeu subtil se fait avec des compositions d’inspiration cubiste et des transparences et collages d’images photographiques.à la manière d'un peintre, mais grâce à une palette d'outils numériques.
Certaine matières sont prises sur le terrain, d’autres sont peintes si besoin et photographiées.
Le rendu de collage est conservé pour renforcer ce caractère fragmentaire.
On est sollicité tout d’abord par une composition picturale, puis dans un second temps, par l’attention portée aux détails parfois invraisemblables on se trouve dérouté mais on y retrouve malgré tout un ancrage au réel dans l’aspect documentaire de l’image.
