2016-
L'idée de ce projet est née en suivant les cours en ligne du MoMa, une curiosité qui m'a fait découvrir le travail de Robert Heineken : Are You Rea. Plus tard je suis tombé sur les portraits
réalisés en open flash par Gary Schneider et les composites de Idris Kahn. Cet étrange coktail a fait l'effet d'un catalyseur d'inspiration.
Le propos de cette série de diptyques est la difficulté à saisir le monde, la confusion entre monde intérieur, personnel et monde global.
Le propos de cette série de diptyques est la difficulté à saisir le monde, la confusion entre monde intérieur, personnel et monde global.
La presse et les médias nous proposent des points de vue, des titres parfois simplistes, abrupts, orientés et provoquants qui désorientent plus souvent qu'ils n'éclairent. Les medias sont-ils anxiogènes ? Ont-ils raison ? Cette idée est ici abordée par le choix des titres, tirés de « Courrier international » hebdo qui se fait l'echo de la presse mondiale. Le traitement accentue cette désorientation par la superposition et le décalage provoquant de certains titres. Les couleurs soulignent le paradoxe entre sens alarmiste et vis ée marqueting de la presse. Quel impact sur un environnement personnel confortable, éloigné des sujets abordés . Cela fait-il bouger les foules ou les idées ?
D'un autre coté nous sommes pris dans une société consumériste et capitaliste qui nous met souvent en contradiction avec les enjeux du monde et de notre environnement social. Est-ce que cela nous empêche de penser ? Ces objets sont présentés sous un jour sombre et très différent de l'approche publicitaire habituelle. Il sont choisis pour leur banalité, leur simplicité et leur symbolique. Photographiés en open-flash avec un rendu volontairement décalé par rapport à un traitement publicitaire.
Les espaces photographiés sont des lieux qui me sont habituels, proches et connus , ils n'en sont pas moins touchés par ce phénomène. Le résultat de ces assemblages est une vision du monde qui se brouille . Le traitement par composite abonde dans ce sens de la confusion mais en même temps il laisse une trace visible du travail du photographe, donc une certain reprise de la maitrise des images, l'image est moins « transparente », elle existe en temps que telle, et n'essaye pas d'imiter le réel, elle en crée un autre, un autre monde.
La confusion peut déboucher sur l'envie et la volonté de comprendre.





